vendredi 10 avril 2020

Pauline Roland : ou comment la liberté vint aux femmes de Benoîte Groult


Benoîte Groult, Pauline Roland : ou comment la liberté vint aux femmes, Le livre de Poche, 1991. 

Quatrième de couverture : Héroïne ou virago ? Femme libre ou pauvre folle ? Conspuée par les biens-pensants, admirée par George Sand, saluée par Hugo et Verlaine, Pauline Roland (1805-1852) incarne un demi-siècle de luttes sociales dans lesquelles elle est une des premières à faire retentir la voix des femmes. Dénonçant l'asservissement du mariage, revendiquant le droit de vote et l'égalité des sexes, la petite institutrice de Normandie, adepte des idées saint-simoniennes, finira déportée en Algérie après la révolution de 1848.

Pauline Roland collabore à la revue La Femme Nouvelle (premier journal féministe). En 1833, elle entame une relation avec Guéroult, dont elle aura un enfant. Elle applique les principes d’Enfantin, le chef des Saint-simoniens, en déclarant « qu’elle sera la seule famille de l’enfant », mais en tant que « fille-mère » elle est à contre-courant de la société du XIXe siècle. 

Pauline Roland rédige ensuite plusieurs histoires de France. Elle a deux autres enfants avec un autre Saint-simonien. Sa rencontre avec Pierre Leroux, théoricien du socialisme, marque un tournant dans sa vie. Il devient son ami, elle participe à la rédaction d’articles sur l’histoire et la géographie de l’Encyclopédie nouvelle. En 1847, elle rejoint la communauté fondée par Leroux à Boussac en Creuse. Elle rédige des articles dans la Revue sociale et dans l’Éclaireur de l’Indre. 

Pauline retourne à Paris et s’associe à Jeanne Deroin pour fonder l’Association des instituteurs et institutrices socialistes. Elle préconise la généralisation des crèches, l’éducation des enfants par l’État et non par l’Église. Elle souhaite l’égalité de l’enseignement pour tous. 

Une union d’associations ouvrières est fondée par l'une de ses amies, Jeanne Deroin. Pauline y est déléguée des institutrices mais en 1850, elles sont arrêtées et emprisonnées. Pauline est libérée en juillet 1851, puis survient le coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre. Elle est à nouveau emprisonnée avant d'être envoyée en déportation en Algérie en 1852. 

Benoîte Groult retrace avec beaucoup de passion l'itinéraire de Pauline Roland, une féministe très engagée. Pauline Roland est allée jusqu'au bout de ses principes jusqu'à mettre en péril sa liberté. 

Dans cet ouvrage, il y a quelques illustrations, une chronologie et une biographie des principaux personnages cités. J'ai trouvé cette lecture, réalisée dans le cadre mon travail, très intéressante car je ne connaissais pas cette figure du féminisme. 

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