Aharon Appelfeld, Les partisans, Paris : Le cercle points, 2016, 336 pages
Quatrième de couverture : "Après son évasion d’un camp, le jeune et intrépide Edmund s’est réfugié auprès d’un groupe de partisans. Ces résistants juifs survivent en territoire occupé. Organisés autour de leur chef Kamil et de la vieille Tsirel, ils sont bien davantage que des âmes en sursis. Ils tendent des embuscades aux Allemands, font dérailler leurs trains, et entretiennent l’espoir grâce à la prière et à la fraternité…"
L’histoire se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale
en Ukraine. Edmund, le narrateur, est un jeune juif qui a rejoint un groupe de
combattants pour fuir la répression allemande. Dans ce groupe de résistants, il
y a des hommes, des femmes et des enfants. Ce sont des Juifs ou des communistes
qui résistent contre l’occupation allemande et l’extermination.
L’auteur crée une atmosphère particulière dans ce campement
coupé du monde. Le seul lien qu’ils entretiennent avec l'extérieur ce
sont les vols qu’ils sont obligés de commettre pour pouvoir nourrir et protéger
le groupe.
Les scènes sont brèves, il y a souvent des références à la
religion. Au fil des pages, on en apprend un peu plus sur l’histoire
personnelle de ces combattants et la raison pour laquelle ils ont choisi la résistance. Le collectif et l’intérêt général priment. La vie quotidienne est bien
organisée, chaque personnage a un rôle précis. Il y a Tsirel, la grand-mère qui
parle avec les vivants et les morts, Kamil le chef aguerri, Salo l’infirmier,
Milio l’enfant qui ne parle pas mais qui s’exprime avec les yeux, Isidore le
spécialiste de la prière etc. Ces résistants acceptent d’accueillir des
réfugiés issus des trains de la mort qu’ils font dérailler. Puis sonne l’heure de la Libération par l’Armée
Rouge, le retour à la réalité est difficile pour certains combattants.
Ce texte a pour objectif en partie de décrire ce que les Juifs
ont subi pendant la guerre : déportation, crime de masse, camp de la mort
etc. Le ton est un peu froid et mécanique au départ mais il s’améliore au fil
du récit. Les chapitres courts donnent un rythme rapide au texte. C’est un bon
roman qui mêle fiction et réalité.
Merci aux éditions Le cercle points
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire