mardi 31 janvier 2023

Le roman de Vienne de Jean des Cars


Jean des Cars, Le Roman de Vienne, éditions Litos, 2023

Quatrième de couverture : "Vienne ! Le coeur de l'Europe, où tradition et modernité se côtoient depuis des siècles, où le classique et l'avant-garde cohabitent avec intelligence et harmonie. Vienne traditionnelle et impériale, Vienne bourgeoise et populaire, Vienne triomphante, Vienne humiliée, Vienne républicaine et socialiste, annexée, vengée, bombardée, occupée et enfin libre depuis 1955 : voici les grandes heures d'une métropole où est né l'art de vivre. La ville a survécu à toutes les modes et exhale un parfum subtil : la civilisation. Les merveilleux cafés, véritables institutions commémorant, à leur façon, les deux sièges des Turcs aux XVIe et XVIIe siècles ; les musées aux fabuleuses collections des princes mécènes ; la plus grande salle de bal d'Europe et les écoles où l'on enseigne toujours la valse en habit et robe longue ; l'Art Nouveau qui fait sécession avant 1900 pour que les inspirations de Gustav Klimt, d'Otto Wagner et de Joseph Hoffmann puissent éclore ; les églises baroques dont les vitraux ont vibré au génie des plus grands musiciens, de Haydn à Mahler… Vienne a été et reste encore aujourd'hui un tourbillon d'art et d'histoire."

Cet ouvrage a pour fil conducteur l'histoire de Vienne en Autriche. Mon avis est plutôt mitigé sur « Le roman de Vienne » de Jean des Cars. Le premier élément négatif, c’est le parti pris sur la politique de l’Europe et sur certaines personnalités françaises. En effet, l’auteur envoie quelques piques à ceux qui ont une image négative de Vienne et de l’Autriche. Le deuxième, c’est le récit complètement décousu dans certains chapitres. En effet, on saisit bien l’amour de Jean des Cars pour Vienne, l’auteur souhaite évoquer pleins de choses en même temps, mais c’est parfois très fouillis. Sur la thématique Art Nouveau, sont regroupés les architectes, les peintres mais aussi Freud et Stéphane Zweig, je n’ai pas compris le lien. La confusion générale de cette histoire m’a laissé perplexe. D’autres petits éléments m’ont interpellé par exemple, le fait de qualifier Sissi d’anarchiste dans un système où l’étiquette impériale était trop pesante pour elle, c’est exaspérant. Sissi, n’est pas anarchiste, elle a voulu s’affranchir d’un système trop restrictif mais n'a pas renoncé à son train de vie. Le chapitre sur Metternich avec des anecdotes à foison est pesant, si bien que j’en ai perdu le fil.

En revanche, l’ouvrage est intéressant sur certains aspects car il évoque les relations entre Vienne (plus largement l’Autriche) et la Turquie et aussi les liens complexes avec Napoléon. Jean des Cars nous raconte comment les Hasbourg ont pris le pouvoir et l’ont gardé pendant près de six siècles et demie. Leur destin étant irrémédiablement lié à Vienne. La gastronomie est aussi évoquée à travers le croissant, les pâtisseries et les cafés viennois qui sont des lieux de vie incontournables. J’ai particulièrement apprécié les chapitres sur l’histoire du prince Eugène et du musée Albertina, même si c’est ici encore décousu. Jean des Cars présente le rôle de Marie-Thérèse dans le développement de Vienne. La musique classique est à l’honneur aussi avec l’histoire de compositeurs tels que Mozart et les Strauss. Dans le chapitre consacré à la crypte des Capucins, Jean des Cars nous offre de belles descriptions des tombeaux et nous explique les rites funéraires de la famille impériale. D’autres éléments sur les musées, l’architecture de la ville sont également révélés. 

Hélas le négatif l’a emporté sur les aspects positifs de l'ouvrage. 


Merci aux éditions Litos et à Babelio

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