dimanche 14 octobre 2018

Un été vénitien de Francesco Rapazzini

Francesco Rapazzini, Un été vénitien, Paris : Bartillat, 2018, 183 pages.


Quatrième de couverture : "Été 1978. Le narrateur, un adolescent de Venise, passe les vacances dans sa ville. C'est l'occasion de rencontres passionnantes, d'un temps heureux propice aux expériences. Cet été vénitien ressemble à une éducation sentimentale sur les rives de la Sérénissime. Toutes les découvertes sont permises. Le jeune Francesco vit avec sa mère, son frère et leurs innombrables animaux. Il fréquente les enfants d’un gondolier et d’un pêcheur, ses voisins, ainsi qu’écrivains et peintres célèbres. Adultes et adolescents se lient d'amitié dans une cité qui conserve tout son éclat et qui n'est pas encore cette attraction touristique vertigineuse : une Venise omniprésente et inconnue est ici dévoilée par Francesco Rapazzini. L’auteur restitue avec brio et talent l'atmosphère de ces années de liberté et de magie. Magnifique roman de l'amitié et de l'initiation, Un été vénitien est aussi une ode à la langue française et à la passion de Venise."


Francesco, le narrateur a 17 ans, il vit à Venise. Il s’agit probablement de l’auteur lui-même ou de faits inspirés de sa propre vie. L’histoire se déroule pendant l’été 1978. Le jeune homme est en passe de devenir adulte. Il évolue dans le monde de la littérature et de l'édition car sa mère est écrivain. Elle fréquente des grands noms de Venise comme par exemple Peggy Guggenheim. 

Francesco se livre à des expériences de son âge : fumer sa première cigarette, avoir sa première relation sexuelle, se faire tatouer…. Il part souvent en expédition en barque avec ses amis dans des endroits interdits. L’auteur nous offre un portrait très détaillé des autres protagonistes avec beaucoup d'humour. Il y a même des animaux comme Rosario le chat adopté et Gregorio le perroquet que j’ai souvent confondu avec le compagnon de la mère qui s’appelle Giorgio. A côté de ce monde de bohème, coexiste la misère ce que Francesco Rapazzini n’oublie pas d'évoquer à travers notamment les deux "ontas" ("crados") complètement ravagées par l’alcool et la pauvreté. 

L'auteur nous donne un bel aperçu de la vie à Venise par les Vénitiens. Cet ouvrage m’a rappelé des souvenirs de voyage dans cette magnifique cité. La ville est un personnage à part entière. L’auteur décrit la fête du Rédempteur réservée aux Vénitiens. Le tourisme de masse n’a pas encore tout à fait envahi Venise. Il y a des endroits préservés et les Vénitiens vivent encore dans Venise. 

Les relations de Francesco avec les étrangers restent superficielles. En effet, même s’ils s’installent à Venise, ils finissent toujours par repartir dans leurs pays pour ne jamais revenir. 

Ce roman est agréable à lire mais manque un peu de rythme. C’est un peu frustrant de ne vivre qu’un été avec Francesco. Ce serait intéressant d'avoir une suite pour savoir comment le personnage évolue dans le temps. 

Extrait choisi 
"Elle ne sait pas qu'ici à Venise, le temps n'a pas de futur. Il s'est arrêté et n'avance pas. Il s'est arrêté depuis des siècles, pas depuis hier. Il s'est arrêté et rien ne nous porte à respecter le lendemain parce qu'ici tout ce qui veut se donner pour contemporain violente l'harmonie ancienne et porte atteinte à cette esthétique que nous croyons servir en la reposant à l'infini avec une obstination transmise de génération en génération."

Merci à Babelio et aux éditions Bartillat




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